La liseuse, Robert James Gordon (1877)

Ce site est le journal de mes découvertes au pays des merveilles des arts et des lettres.

Il est dédié à la mémoire de mon père, Pierre-Henri Carteron, régisseur de l'atelier photographique du Centre Georges Pompidou où il a travaillé de 1977 à 2001.

Un cancer de la gorge lui a ôté la voix. Les mots sont restés coincés en travers.

A ma mère qui m'a nourrie du lait de ses rêves.

"Ecrire, c'est rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour" (La part manquante, Christian Bobin).

jeudi 19 septembre 2013

Emma ou la jeune fille en fleur

A Emma, ma fille, dont j'ai choisi le prénom en l'honneur du génie des auteurs et peintres anglais.

Emma contemple les fleurs tombées de sa robe. Ses cheveux relevés en chignon dégagent une nuque gracieuse et sans âge. Elle tourne le dos aux chants de l'innocence. Elle incarne les héroïnes fières de Jane Austen et des soeurs Brontë, danse sur la mélodie des poèmes de William Blake, respire le parfum des lettres passionnées de John Keats et fleurit comme une beauté des jardins enchantés de John William Waterhouse.

***** Auguries of innocence, William Blake *****

To see a world in a grain of sand,                 
And a heaven in a wild flower,                       
Hold infinity in the palm of your hand,          
And eternity in an hour.

                       
Voir le monde dans un grain de sable,
Et le ciel dans une fleur sauvage,
Tenir l'Infini dans la paume de la main,
Et l'éternité dans l'heure qui vient.


Emma, 7 ans, photographiée avec mon portable HTC 
(modèle Wildfire)


Flora, peinture de John William Waterhouse (1890)



Bright Star est un film de Jane Campion (2009) qui retrace les 
dernières années de la vie du poète anglais John Keats, depuis sa rencontre, 
en 1818 à Hampstead, avec sa voisine Fanny Brawne dont il tombe amoureux, 
jusqu'à sa mort de la tuberculose en 1821.

jeudi 12 septembre 2013

Joseph, Séraphine et moi

A nos tocs familiaux : maman se gratte les bras tandis que je torture mes boutons.

Quand je suis née, mes yeux étaient révulsés vers le haut de telle sorte que la pupille était presque invisible sous la paupière. Ma mère en fut terrorisée. Etait-ce une malédiction familiale ? En 1942, son père, Joseph, avait ce même regard tourné vers un ciel sans dieu lorsqu'il fut de retour de la guerre pendant laquelle les allemands l'avaient torturé jusqu'à la folie avant de l'enterrer vivant. Les horreurs subies l'avaient anéanti et transformé en un homme muet couvert de cheveux blancs. Sa femme, Jeanne, prit soin de lui jusqu'à ce qu'elle décède. En 1947, il fut interné pour le restant de ses jours dans un asile psychiatrique lyonnais où il s'occupait curieusement du jardinage, comme si la terre - dont il cherchait pourtant à se débarrasser en grattant continuellement ses bras qu'il imaginait souillés - était innocente de l'avoir retenu prisonnier. Il semblait trouver du réconfort parmi la contemplation minutieuse de la nature qu'il peignait depuis un chevalet installé devant sa fenêtre. A chaque visite, nous avions plaisir à lui apporter du matériel neuf pour composer ses tableaux (toiles, gouaches, pinceaux, vernis).

Lorsque j'ai vu le film Séraphine*(1), j'ai été bouleversée par la scène où Monsieur Uhde vient saluer la femme artiste à l'asile de Clermont-de-l'Oise car il lui offre le luxe d'une chambre avec vue sur jardin afin d'atténuer ses souffrances. J'ai alors immédiatement pensé à Joseph, sa formation de peintre aux Beaux-Arts de Lyon, son métier de dessinateur sur soie*(2), son amour des paysages ainsi qu'à la sensation de plénitude que je ressens également face au monde végétal (j'aime particulièrement lire adossée à l'écorce d'un arbre). Joseph m'a-t-il cédé ses yeux en héritage pour continuer de visionner toutes ces merveilles de la nature ? A-t-il secrètement ouvert les portes de ma perception?*(3).


Mon grand-père, Joseph Givord, de retour de la guerre en 1942.
Déclaré malade le 20 février 1943, il a été interné à l'asile du Vinatier 
à Lyon le 13 janvier 1947.



L'oeuvre de Séraphine est rattachée à l'art naïf. Ses motifs décoratifs répétés, 
ses tableaux gorgés de lumière et de couleurs, sont parfois interprétés 
comme le reflet de son état psychique ("extase").

***** Notes *****

*(1) : Séraphine Louis est une artiste peintre française (1864-1942). A dix-huit ans, elle travaille chez les soeurs de Saint-Joseph-de-Cluny à Senlis : elle y restera pendant vingt ans. En 1906, elle devient femme de ménage. En 1912, elle s'occupe de l'entretien de la maison de Wilhelm Uhde, collectionneur et marchand d'art allemand (premier acheteur de Picasso et découvreur du douanier Rousseau). Il l'encourage à perfectionner son art et la soutiendra jusqu'au bout. En 1932, elle est internée à l'asile psychiatrique de Clermont-de-l'Oise où elle refuse de peindre. Elle souffre d'un fond de débilité mentale, de délires de persécution et d'hallucinations.

*(2) : Joseph préparait les cartons qui passaient dans les machines à tisser des canuts (les ouvriers tisserands de la soie se trouvaient principalement dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon au 19ème siècle).

*(3) : Référence à un poème de William Blake dans Le Mariage du Ciel et de l'Enfer :

"Si les portes de la perception s'ouvraient, tout apparaîtrait tel qu'il est : infini. 
Car l'homme s'est enfermé lui-même et voit toutes choses à travers les étroites fissures de sa caverne".

dimanche 8 septembre 2013

Quand j'étais Jane Eyre

Après l’excellente adaptation télévisée de Jane Eyre diffusée fin août sur Arte, je me suis ruée sur Quand j’étais Jane Eyre de Sheila Kohler à la librairie Arcadia dans le quartier de Saint-Barbabé (sorte de petit village au cœur de Marseille). Ce roman-document, truffé d'anecdotes, est à la fois le portrait passionnant d’une femme, Charlotte Brontë, d’une fratrie et d’une œuvre ainsi qu'une interrogation sur le mystère de la création littéraire. Le style de Sheila Kohler est original et vivant jusque dans sa forme narrative : les verbes ne sont conjugués qu'au temps présent et Charlotte est désignée, d'un bout à l'autre du récit, par le pronom "elle" qui, au lieu de maintenir le lecteur à distance, le plonge dans l'intimité du travail de l'écrivain et son absolue nécessité de traduire en mots la vérité des sentiments.


Jane Eyre, produit par la BBC, avec des acteurs absolument fabuleux :
Toby Stephens (Mr Rochester) et Ruth Wilson (Jane Eyre)

Le roman de Sheila Kohler s'articule en trois parties: l'enfance de Charlotte Brontë et ses sources d'inspiration, les souffrances liées aux drames familiaux, la revendication de son identité en tant que femme écrivain à l'époque victorienne.

Première partie : Manchester 1846

Pendant six semaines, Charlotte veille son père alité suite à une opération de l'oeil gauche. Le vieux pasteur d’origine irlandaise est un homme morose, distant, préoccupé par sa douleur, ses devoirs de chrétien, sa pauvre paroisse, ses textes (poèmes, nouvelles, lettres à la presse) et son fils unique (Branwell). Il partage cependant une chose avec sa fille : la foi conservatrice dans les vertus de la discipline et du travail acharné. En effet, Charlotte lit toute l'oeuvre de Lord Byron, Walter Scott, John Milton et John Bunyan (notamment Le Voyage du pèlerin) puis les auteurs élisabéthains et même George Sand. Elle écrit toute la journée : « Ecrire est sa façon de s’évader, de fuir cette cellule de solitude, d’obscurité et de désespoir ». Elle a déjà publié un roman, Le Professeur, en souvenir des conversations passionnées entretenues avec son professeur de français lorsqu’elle étudiait dans un pensionnat en Belgique.

Soigner la cécité de son père est tout d’abord un épisode dont elle s’inspire pour construire l’intrigue de Jane Eyre*(1: Mr Rochester est aveuglé lors de l'incendie provoqué par sa femme au château. Puisque Charlotte est contrainte de rester enfermée de longues heures à la maison, elle souhaite témoigner du sort des femmes réduites aux fastidieuses tâches domestiques. C'est pour échapper à ce mortel ennui, qu'elle invente avec audace les vifs échanges entre Rochester et sa gouvernante comme l’ont fait Samuel Richardson avec sa Pamela*(2) et William Thackeray avec sa Rebecca dans La Foire aux vanités*(3).

Charlotte utilise ensuite le souvenir de ses dix mois de souffrance en pension à Cowan Bridge pour nourrir son roman : les longues marches en chaussures mouillées, les interminables services à l’église chaque dimanche, le froid mordant, l’unique lieu d’aisances pour soixante-dix élèves et leurs professeurs, la faim constante, l’humiliation et l’angoisse d’assister, impuissante, au supplice de sa sœur aînée, Maria : «La réalité avait été pire que le tableau qu’elle en donne dans son livre, parce que le martyre de sa sœur, traduit en mots sur une page, n’aurait pas été crédible, elle en a conscience. Elle ne peut décrire le moment où sa sœur malade, à qui les ventouses posées par le médecin pour guérir ses poumons avaient laissé des cloques douloureuses, fut jetée sur le sol du dortoir par le professeur qui cria : « Debout, paresseuse ! Sortez immédiatement du lit ! ». Sur la page, elle laisse Jane Eyre s’allonger dans les bras d'Helen, son amie agonisante, comme elle-même aurait aimé le faire avec sa sœur morte à dix ans.

Elle raconte également ses propres aventures de gouvernante lorsqu'elle est employée à vingt-trois ans chez des industriels dont elle subit les humiliations et les sermons : « Vous êtes victime de votre vanité blessée ma chère. Vous êtes fière, et par conséquent, ingrate. Après tout vous êtes bien payée, et si vous ne faites pas u effort pour étouffer votre frustration peu chrétienne, vous risquez de vous déchirer sur les rochers de votre morbide amour-propre et de finir dans un asile de fous ».

Enfin, elle s’inspire d’une étrange légende qui court parmi les gens du village où elle travaille : une folle, l’épouse du maître des lieux, aurait vécu enfermée ici au 18ème siècle. Cette histoire, mélangée à sa propre folie et à celle de son frère, est à l’origine du personnage de Berthe, l’épouse de Mr Rochester, enfermée au grenier et possédée par le désir de tout détruire.

Deuxième partie : Haworth 1846-1848

Mrs Brontë meurt trop tôt en laissant six enfants orphelins: Maria, Charlotte, Branwell, Elizabeth, Emily Jane et Anne. Ils sont tous hébergés chez leur tante qui leur lit à voix haute ses terribles magazines méthodistes dont les descriptions de l’enfer et de la damnation les terrifient. Charlotte gardera d’ailleurs toute sa vie une peur paralysante des fantômes et des esprits. Les enfants se promènent dans la lande et inventent les chroniques d’Angria, pays issu de leur imagination. Ils arpentent la salle à manger pour se raconter mutuellement leurs histoires, s’encourager, se critiquer et chahuter.

Les filles Brontë sont sérieuses, suivent de brillantes études et trouvent du travail comme professeur ou gouvernante dans de riches familles britanniques. En revanche, Branwell, fils unique, est extrêmement sensible, nerveux, colérique. Bien que doué dans beaucoup de domaines (orgue, latin et grec, écriture, dessin, peinture), il n'arrive pas à conserver un emploi stable. Il sombre dans ses égarements et dépense tout l'argent de la famille en alcool et en opiacés. Sa vie dévastée par la force destructrice d'un amour excessif inspire à Emily les personnages de Heathcliff et de Hindley*(4).

Charlotte, quant à elle, termine l’écriture de Jane Eyre. Elle dédie la seconde édition de son livre au grand William Thackeray dont elle reçoit une lettre. Il est très touché par cette histoire qui n’est autre que la sienne : un époux lié, malgré lui, au fardeau d'une femme folle enfermée. En Angleterre, le bruit court que l’auteur du roman a été gouvernante chez Thackeray et qu’elle a même servi de modèle à la Becky Sarp de La Foire aux vanités. Charlotte va devoir sortir de l’anonymat, révéler son sexe et son nom.

Troisième partie : Londres 1848-1853

Charlotte perd son frère, totalement affaibli par l’alcool, puis à six mois d'intervalle, ses deux sœurs à la santé fragile. Elle est anéantie par la douleur de survivre à ces âmes soeurs.

Jane Eyre connait un immense succès à Londres où Charlotte rencontre George Smith, son jeune éditeur. Elle abandonne son pseudonyme, Currer Bell, pour lui révéler sa véritable identité. Séduit par sa franchise, sa vivacité d'esprit et son charme, il entame avec elle une correspondance puis une liaison amoureuse. Déçue par la pauvreté affective de son amant, Charlotte y met rapidement un terme.

Epilogue : Haworth, 29 juin 1854

Charlotte épouse le vicaire de son père, Arthur Bell Nicholls, qui l’a fidèlement soutenue pendant toutes ces tragiques épreuves. Elle éprouve tardivement la félicité amoureuse : « Ce qu’elle ne peut pas encore savoir, c’est que ce mariage sera étonnamment heureux, bien que trop bref, et que son Arthur et elle deviendront vraiment une seule chair, comme elle l’a imaginé dans son chef-d’œuvre. Comme Jane, elle portera un enfant. Elle ne s’attendra pas à mourir aussi vite. Neuf mois après le jour de ses noces, son père et son mari veilleront ensemble son corps ».

Quand j'étais Jane Eyre s'adresse plutôt aux lecteurs qui ont déjà lu ou s'intéressent aux oeuvres de la famille Brontë. Si tel est le cas, vous vous régalerez d'apprendre la genèse de celles-ci. Pour les autres, je vous conseille de vous procurer Jane Eyre chez votre libraire*(5). A l'époque, je tenais fébrilement ce gros pavé entre mes mains dans le train de Saint-Leu-la-Forêt où je rejoignais mon premier amour. Alors qu'une bande de jeunes banlieusards désabusés crachait dans le wagon, jurait, s'insultait et provoquait du regard les travailleurs de retour chez eux, je me souviens d'avoir été totalement absorbée par cette lecture qui exaltait mon coeur de jeune fille romantique. Je fuyais déjà toute cette vulgarité en espérant, à l'instar de Jane, l'égalité entre les hommes et les femmes.


***** Notes *****

*(1) : Jane Eyre, orpheline, est d'abord recueillie par sa tante, Mrs Reed, chez qui elle est élevée comme étant inférieure à ses cousins (ceux-ci n'hésitent pas à la maltraiter). A 10 ans, suite à une forte rébellion, elle est envoyée à l'internat de Lowood. Elle s'y fait une amie sincère, Helen Burns, qui décède de la tuberculose. Elle y reste 8 ans (6 ans en tant qu'étudiante et 2 ans en tant que professeur) avant de passer une annonce dans un journal pour trouver un poste de préceptrice. Mrs Fairfax lui répond afin qu'elle vienne faire l'éducation d'Adèle, la protégée de Mr Rochester, 40 ans, le riche propriétaire de Thornfield. Jane va tomber sous le charme de cet être tourmenté par la folie de sa femme qui est secrètement enfermée au grenier.

*(2)Pamela ou la Vertu récompensée est un roman épistolaire publié en 1740 (le plus gros succès de librairie de son temps). Il raconte l'histoire de Pamela Andrews, une humble et honnête jeune fille placée en condition chez Mr B., un riche propriétaire, qui finit par l'épouser. Dans la deuxième partie du roman, Pamela essaie de s'adapter à la société bourgeoise et d'établir un rapport réussi avec Mr B.

*(3)La Foire aux vanités est paru pour la première fois sous forme de feuilleton dans le magazine mensuel Punch entre 1846 et 1847 (20 numéros). Rebecca Sharp, dite Becky, est envoyée dans la campagne anglaise en tant que gouvernante chez le baronnet Sir Pitt Crawley qui tombe sous le charme de son intelligence. Il souhaite l'épouser mais, coup de théâtre, celle-ci refuse car elle s'est déjà mariée avec un autre membre de la famille: le colonel Rawdon Crawley (fils cadet de Sir Pitt). Les deux époux sont rejetés de la famille.

*(4) : Les deux personnages des Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë publié en 1847. Mr Earnshaw adopte un jeune bohémien de 6 ans, Heathcliff. Dès le début, Hindley, son fils, éprouve une profonde haine pour cet intrus. A la mort de son vieux bienfaiteur, Heathcliff doit subir la rancoeur de Hindley, devenu maître du domaine, et jure de se venger. Sa fureur est décuplée lorsque Catherine, la soeur de Hindley, au tempérament aussi passionné que le sien et dont il est amoureux fou, épouse le riche Edgar Linton. Heathcliff jure de détruire les deux familles qui l'ont tant fait souffrir.

*(5) : Afin de préserver le commerce de la librairie, mieux vaut éviter de se rendre dans les grandes surfaces commerciales ou à la FNAC. En effet, non seulement vous ne bénéficiez pas des conseils et coups de coeur du libraire mais vous ne faites aucune économie. La loi sur le prix unique du livre (dite loi Lang) garantit le même prix des livres partout où ils se vendent. De plus, les délais de livraison suite à une commande sont exactement les mêmes en librairie que sur le site internet Amazon: celui-ci ne vous facture tout simplement pas les frais de livraison car il déclare sa TVA en Suisse!

***** Pour aller plus loin *****

Le blog suivant reprend toute l'histoire de l'étrange famille Brontë :
http://www.jacquelinebaldran.com/pages/L_etrange_famille_Bronte_1-2819555.html

Anne, Emily et Charlotte Brontë peintes par leur frère Branwell (vers 1834)
Lui-même s'était représenté, au milieu de ses soeurs, avant de s'effacer pour ne pas surcharger le tableau

Le Roi d'Angria, Duc de Zamorna, Charlotte Brontë (1834)
Le royaume d'Angria est le pays imaginaire des Brontë. Le duc ressemble à la fois à Lord Byron 
et au professeur belge des soeurs Brontë (les 2 modèles qui inspirent le personnage de Mr Rochester)

Charlotte Brontë, dessin réalisé par le portraitiste anglais George Richmond (1850) 

mercredi 4 septembre 2013

Nature et découvertes à Marseille

Quelques unes de mes photographies réalisées avec un téléphone portable HTC (modèle Wildfire) pour tous ceux qui ne soupçonnent pas la présence d'une telle nature en pleine ville de Marseille.

Je dilue mes verts sur une palette en écaille de tortue. Le pinceau plonge d'abord son bec parmi le feuillage des arbres centenaires. Il frotte ensuite ses poils contre la mousse de l'étang. Il sèche enfin auprès des nénuphars éparpillés tels les outils du peintre dans son atelier de verdure.
La cascade du parc Longchamp
(flamants roses et crocodile sculptés)

Un jeune gabian au Parc Borély
(le nom occitan du goéland sur les côtes provençales)

Exposition "Jardins éphémères, rêveries autour du lac" à voir jusqu'au 11 octobre 2013 au Parc Borély 
(ici la réplique de la pagode japonaise du jardin botanique, un nénuphar géant, un ours blanc). 
Cette opération permet de mettre en valeur le savoir-faire et la créativité des jardiniers 
du service des espaces verts et des écoles professionnelles

La sculpture "La fontaine aux oiseaux" de Jean-Michel Lafon (1995) 
représente un homme avec ses oiseaux et son chat devant la cascade du Parc Borély 
(construction en rocaille du 19ème siècle)

Un arbre sous lequel il fait bon lire au Parc Borély

Jardin zen au Parc du 26ème Centenaire
(quartier Périer)

Un coq au Parc du 26ème centenaire
(les volatiles s'y promènent en liberté)

L'étang aux tortues du Parc Montredon-Campagne Pastré

Les nymphéas de Pastré