La liseuse, Robert James Gordon (1877)

Ce site est le journal de mes découvertes au pays des merveilles des arts et des lettres.

Il est dédié à la mémoire de mon père, Pierre-Henri Carteron, régisseur de l'atelier photographique du Centre Georges Pompidou où il a travaillé de 1977 à 2001.

Un cancer de la gorge lui a ôté la voix. Les mots sont restés coincés en travers.

A ma mère qui m'a nourrie du lait de ses rêves.

"Ecrire, c'est rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour" (La part manquante, Christian Bobin).

jeudi 20 juin 2013

La liseuse, peinture de Robert James Gordon

La liseuse, Robert James Gordon (1877)
















Elle est éclairée par la puissance des mots qu'elle tient à distance. Ses yeux, baissés en lisière des pages, cousent des motifs originaux pour échapper au temps. Son éventail de plumes reste impuissant à calmer le feu des émotions. Sa robe de nuit glisse comme une coulée de lave sur le tapis. Son corps penché sur le côté est prisonnier de la lecture. A ses pieds, l’oiseau est spectateur de la passion silencieuse.

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