Draculivre : "L'encre liquide est fade. C'est comme un régime sans sel. Par contre, l'encre qui a vieilli sur le papier possède une saveur incomparable. Un vrai régal."
A quelques jours de Noël et afin de lutter contre le colonialisme numérique, je vous conseille d'offrir à vos enfants Le Buveur d'encre, le premier roman d'une collection de sept autres titres publiés chez Nathan Poche (premiers romans, 50 pages, dès 7 ans). C'est le cadeau idéal si vous souhaitez leur faire goûter au plaisir de lire tout seul. Ils pourront manipuler l'humble objet dans tous les sens, humer l'odeur de l'encre et du papier, entendre le bruit des pages feuilletées et se laisser emporter par les aventures de petits héros assoiffés d'histoires fantastiques.
Pendant les grandes vacances, Odilon, allergique à la lecture, aide son père à la librairie. Soudain, il aperçoit un drôle de client qui s’empare d’un livre pour le boire avec une paille et décide de le suivre jusque chez lui … au cimetière ! Il pousse la grille d’un caveau bizarre, descend dans une crypte aux parois tapissées de livres et découvre un cercueil en forme de stylo, éclairé par des bougies, dont l’étrange inconnu jaillit pour mordre le garçon. Odilon s’évanouit à la vue de sa peau en papier mâché (« des petites lettres semblaient incrustées comme des taches de rousseur ») et des plumes sergent-major* qui lui servent de dents. Lorsqu’il se réveille à la librairie, le nom de Draculivre est gravé sur son bras : « Désormais, je lui appartenais. J’étais devenu un buveur d’encre. Alors pour la première fois de ma vie, je me suis réjoui d’avoir un papa libraire ».
Pendant les grandes vacances, Odilon, allergique à la lecture, aide son père à la librairie. Soudain, il aperçoit un drôle de client qui s’empare d’un livre pour le boire avec une paille et décide de le suivre jusque chez lui … au cimetière ! Il pousse la grille d’un caveau bizarre, descend dans une crypte aux parois tapissées de livres et découvre un cercueil en forme de stylo, éclairé par des bougies, dont l’étrange inconnu jaillit pour mordre le garçon. Odilon s’évanouit à la vue de sa peau en papier mâché (« des petites lettres semblaient incrustées comme des taches de rousseur ») et des plumes sergent-major* qui lui servent de dents. Lorsqu’il se réveille à la librairie, le nom de Draculivre est gravé sur son bras : « Désormais, je lui appartenais. J’étais devenu un buveur d’encre. Alors pour la première fois de ma vie, je me suis réjoui d’avoir un papa libraire ».
Mordus de lecture, je vous promets que vos enfants le seront à leur tour. Il suffit que vous croquiez ensemble quelques paragraphes pour être à la page. Ma fille, Emma, a lu trois titres en trois jours : elle en réclame déjà un autre chez le libraire. A consommer sans modération !
Eric Sanvoisin est né le 16 juin 1961 à Valence
dans la Drôme. Il a habité successivement à Argenteuil (95), Breuillet (91),
Olivet (45), Mont-Saint-Aignan et Bihorel (76), Valence (26), Ris-Orangis et
Dourdan (91), Yffiniac et Hillion (22). Il a exercé différents métiers : correcteur/relecteur
dans l’édition, éducateur spécialisé, maquettiste PAO, assistant maternel,
correcteur dans l’édition technique et bibliothécaire (depuis 1993). Toutes ces
activités tournent autour des livres et des enfants : « Je suis un papa de 9 enfants … tous voulus
et tous venus au monde un par un. Ils ont tous la même maman … J’écris
pour les enfants parce que c’est une littérature qui me remplit et un univers
qui me nourrit. Ecrire pour eux m’a tout simplement aidé à écrire
mieux ».
* Pierre Favre, la foi dans la peau
J'ai entendu le témoignage original de Pierre Favre lors d'une interview dans l'émission Salut les Terriens ! sur Canal+. C'est un personnage extrêmement touchant qui respire la bonté. L'éclat de ses yeux détourne facilement votre regard des motifs tatoués sur son visage. Il raconte, tout comme le fait Odilon dans Le Buveur d'encre, à quel point il a été traumatisé par les plumes sergent-major.
En effet, à l'âge de 6 ans, il sait déjà lire, écrire et compter - il a écouté son grand frère réciter ses leçons - mais sa scolarité est bouleversée suite à un changement d'école. Trop habitué à écrire au stylo à bille, il n’arrive pas à utiliser correctement son stylo à plume. Ses notes s'effondrent. Son professeur lui tape régulièrement le bout des doigts avec sa règle. Très angoissé, il est chauve à cause d'une pelade et se pique tous les soirs avec sa plume pour mourir.
A l'adolescence, il intègre le groupe punk Les Garçons Bouchers. Il est mal dans sa peau jusqu'à son mariage heureux avec Géraldine, atteinte du sida, qu'il accompagne tout au long de sa maladie jusqu'à la mort. Enfin, il tombe sur une prière attribuée à saint Thomas d’Aquin et découvre le plaisir de la lecture. C’est l’illumination. Il devient bénévole au secours Catholique : "La vraie gloire, c'est de se mettre au service des autres". Ce témoignage est le bienvenu en cette période de fêtes de fin d'année car il nous encourage à être encore plus généreux. L'amour attire l'amour si l'on sait tendre la main vers l'autre. Faire don de soi, c'est tenter de sauver les pécheurs que nous sommes en apprivoisant la souffrance que cultive en secret nos coeurs.
Pierre Fabre est un bien curieux père Noël. Ex-membre du groupe punk Les Garçons Bouchers,
il est aujourd'hui aumônier du Secours Catholique
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En effet, à l'âge de 6 ans, il sait déjà lire, écrire et compter - il a écouté son grand frère réciter ses leçons - mais sa scolarité est bouleversée suite à un changement d'école. Trop habitué à écrire au stylo à bille, il n’arrive pas à utiliser correctement son stylo à plume. Ses notes s'effondrent. Son professeur lui tape régulièrement le bout des doigts avec sa règle. Très angoissé, il est chauve à cause d'une pelade et se pique tous les soirs avec sa plume pour mourir.
A l'adolescence, il intègre le groupe punk Les Garçons Bouchers. Il est mal dans sa peau jusqu'à son mariage heureux avec Géraldine, atteinte du sida, qu'il accompagne tout au long de sa maladie jusqu'à la mort. Enfin, il tombe sur une prière attribuée à saint Thomas d’Aquin et découvre le plaisir de la lecture. C’est l’illumination. Il devient bénévole au secours Catholique : "La vraie gloire, c'est de se mettre au service des autres". Ce témoignage est le bienvenu en cette période de fêtes de fin d'année car il nous encourage à être encore plus généreux. L'amour attire l'amour si l'on sait tendre la main vers l'autre. Faire don de soi, c'est tenter de sauver les pécheurs que nous sommes en apprivoisant la souffrance que cultive en secret nos coeurs.
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Joyeux Noël !
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